Tous les grands fabricants font la cour aux nouveaux motocyclistes à l’aide de motos d’entrée de gamme populaires, comme la Honda CBR125R et la Kawasaki 250R Ninja. Le successeur naturel de ces modèles, la « deuxième » moto, est tout aussi important pour le fabricant, et Honda a choisi d’offrir pour la première fois au Canada la CBF600SA en tant que deuxième monture qui pourrait aussi devenir permanente au fil des années.
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| Une machine des plus simples, avec un mini carénage pour augmenter le confort du pilote. Mais aussi une machine facile à prendre en main et rouler en ville, pour s'amuser en pilotage plus sportif, ou même pour le tousisme en y ajoutant les valises selon ses besoins. |
À bien l’analyser, la CBF600SA nous apparaît comme une moto poids-moyen bien équipée, qui pourrait également servir de monture de tous les jours pour une clientèle diversifiée grâce à ses qualités de citadine, et de grande voyageuse lorsqu’on y ajoute les coffres appropriés.
Ses attributs en font une machine désirable : cadre en aluminium, moteur de 600 cm3 à injection directe hérité de la CBR600RR, freins ABS combinés dernier cri en 2009 (C-ABS), hauteurs de selle et pare-brise réglables, précharge de la fourche et de l’amortisseur arrière réglable, ainsi qu’un demi-carénage léger qui réduit grandement l’impact du vent et de la turbulence aérodynamique.
Ces machines légères autant qu’agiles demeurent un plaisir constant à rouler. On y sent à quel point les ingénieurs ont peaufiné le moteur afin de privilégier le couple à bas régime, les 43,5 pieds-livres étant déployés à 8 250 r/min, soit un bon 2000 tours de moins que la version RR originale du moteur.
De la même façon, la puissance tombe bien à 76,4 ch à 10 500 r/min, un chiffre nettement inférieur à celui de la RR mais surtout plus convivial au quotidien, surtout en milieu urbain. Car la clé de sa convivialité demeure la plage de couple constant s’étendant de quelques 3500 à 7000 tr/m, et le moteur toujours prêt à monter en flèche vers 10 000 tr/m et son maximum de puissance.
Cette 600SA s’est avérée confortable pour mes 110 kilos, à bord de laquelle la selle ne me coinçait pas contre le réservoir comme sur la 599. Le triangle guidon/selle/repose-pied m’a permis d’adopter une position confortable, juste assez inclinée vers l’avant pour que je sois à l’aise tant en ville qu’à 100 km/h. Toutes les commandes sont faciles à utiliser, et la moto dégage une impression de légèreté et d’agilité à l’arrêt comme à grande vitesse. Aucun sentiment de nervosité ici : elle n’était ni trop pressée à changer de trajectoire, ni encline à simplement se « laisser tomber » dans un coin.
Le couple supplémentaire répond aux impératifs d’un usage urbain décontracté, tandis que l’écurie de 76 chevaux limitera les accélérations et la vitesse de pointe sous la barre des amateurs fringants, un bien faible prix à payer pour la grande convivialité de la machine.
J’ai bien apprécié ma courte virée par 6 degrés C, alors que les pneus trop froids glissaient à la moindre provocation. Ces nouvelles machines à motorisation moyenne demeurent un plaisir à rouler, combinant la douceur d’un petit 4 cylindres avec le couple d’une plus grosse machine, qui produisent une ensemble agréable en ville comme à la campagne.
On se reparle après mon essai plus complet en mars prochain.
En attendant, restez bien au chaud !
Mar 8 Déc - 16:32
